La lecture et moi...
Il paraît que j’ai mis beaucoup de temps à apprendre à lire. Dans mes souvenirs bien enfouis, je crois que c’est surtout que je n’aimais pas lire à haute voix.
Je suis très vite tombée amoureuse des livres. Des BD d’abord, puis des livres empruntés à la bibliothèque que je dévorais le samedi après-midi. Tous les Enid Blyton, les Comtesse de Ségur, la série Alice Détective de Caroline Quine… Il y en avait trop peu à mon goût, jamais assez. Il faut dire que le choix dans les années 80 n’avait rien à voir avec aujourd’hui.
Puis, quand la soif est devenue plus grande, je me suis servie dans la bibliothèque familiale heureusement garnie, en dévorant des romans policiers qui m’intriguaient par leur structure.
Au collège, j’avoue que j’avais peu de coup de cœur parmi les lectures proposées, à part La cicatrice de Bruce Lowery qui m’a bien traumatisée à onze ans, mais qui a été un déclencheur car j’ai découvert que la lecture pouvait faire vivre des émotions aussi intenses. L’été suivant, j’ai lu les Misérables. Je n’ai pas compris toute ma lecture, je le crains, mais j’étais fière de moi.
Au lycée, ne parlons pas des lectures imposées. À part quelques classiques du XIXe puis Zola avec “Au Bonheur des Dames”, je garde peu de bons souvenirs à part celui des enseignants passionnés.
Et pourtant… C’est en prenant de l’âge que j’ai commencé à les apprécier. Je les avais lus trop tôt, pas au bon moment parfois.
Heureusement, il y avait certains Agatha Christie que je dévorais et qui venaient compenser ma frustration.
Au début mes études supérieures, c’était l’horreur. J’avais du mal à lire les livres que j’achetais (peu) et du mal à lire ceux que j’empruntais à la bibliothèque. Les Patricia Cornwell (sa série Scarpetta) ont changé la donne. Pendant les deux dernières années d’études, surtout grâce aux trajets en métro parisien, j’ai retrouvé le goût de la lecture perdu trop longtemps, et je me suis sentie revivre.
Et depuis, je n’ai plus arrêté.
Si j’avais eu une liseuse à l’époque, je me serais épargné les dizaines de cartons de livres à chaque déménagement, les tris forcés quand je n’avais plus de place dans mon logement…
Je suis une grande lectrice, mais pas de façon continue. Je peux lire une vingtaine de livres en un mois tout comme deux livres le mois suivant. Et surtout, quand j’écris les premiers jets de mes romans, je ne lis quasiment plus. Je lis aussi bien des livres très sombres que des comédies romantiques légères.
J’ai commencé à lire en anglais il y a une vingtaine d’année environ, car je n’étais pas assez patiente pour attendre certaines traductions. J’ai un souvenir mémorable ( ma carte bancaire surtout) de mes passages à la librairie Smith&Son (à l’époque WH Smith, il me semble) où je passais des heures en pâmoison devant les couvertures colorées. C’est là que j’ai découvert la chick-lit (clicklit) et les comédies romantiques, je l’avoue. Les Sophie Kinsella, Helen Fielding, Isabel Wolff puis Jenny Colgan par la suite. C’était il y a bien longtemps aujourd’hui, et je ne regrette guère mon impatience quand je lis aujourd’hui des livres qui ne seront peut-être jamais traduits en français.
Et alors que je n’aime toujours pas lire à haute voix (qui sait, cela pourrait changer un jour), je dévore pourtant les audiolivres.
Je lis sur ma liseuse, sur mon téléphone, mais aussi des livres papier. J’écoute les audiolivres en marchant parfois ou juste avant de m’endormir. La lecture est là, bien présente au quotidien dans ma vie et je ne peux m’en passer.
Mes billets d’humeur sont des posts écrits sans plan, sans relecture, sans filtre. J’y mets les mots qui me viennent, sans fioriture. N’y cherchez pas un exercice de style, c’est juste moi.
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