L'importance du cocon
S’il y a une chose que j’ai sous-estimée ces deux dernières années, c’est l’importance du cocon, l’importance de s’entourer de bienveillance et d’encouragements.
Quand on a l’habitude d’écrire depuis longtemps, il est aisé de créer sa propre bulle, de s’isoler du monde le temps d’en créer un qui est imaginaire.
Mais quand on dévoile ses textes aux autres, aux inconnus qui ne nous connaissent qu’à travers ces textes, on s’expose.
Et parfois violemment quand on est une personne introvertie.
J’ai déjà publié sous pseudonyme, il y a bien longtemps maintenant, et j’ai oublié cette épée de Damoclès suspendue, cette sensation que l’on peut être attaquée personnellement.
J’avais été plutôt épargnée à l’époque. Mais quand j’ai publié sous mon vrai nom, là, j’ai été rappelée à l’ordre, très vite. J’ai découvert ce mélange entre la personne que je suis et la personne qui n’avait publié officiellement qu’un premier livre.
Est-ce que le monde a changé entre-temps ? Sans doute que oui.
Est-ce que je pensais être plus solide ? Certainement.
Est-ce que je n’étais pas assez préparée à cette visibilité ? On ne l’est jamais assez, croyez-moi !
Est-ce que cela m’a découragée d’écrire ? Non.
Est-ce que cela m’a donné envie d’arrêter de publier mes livres ? Oh oui. Ça, c’est indéniable. Je publie pour partager mes écrits, pas pour être visible.
Est-ce que j’en vis ? Alors là, pas du tout ! Surtout car la fabrication d’un livre coûte de l’argent, quand on est en autoédition aussi.
Mais revenons au cocon, oui, le fameux cocon. Depuis quelques mois, il s’est resserré, il est chaleureux, il est réconfortant. Je parle de ce cocon post-publication, constitué de mes très proches et de quelques lecteurs VIP.
Je parle de ceux qui m’ont vue à plusieurs reprises prête à m’effondrer et à jeter l’éponge.
Quel que soit le domaine dans lequel vous vous lancez, ne sous-estimez pas ce cocon.
Entourez-vous de gens précieux qui peuvent être là avant la sortie/visibilité, mais qui seront surtout là, après, quand vous en aurez le plus besoin.
À eux, je dis : Merci.